Durant l’été 1934, au Canada dans le Grand Nord de l’Ontario, des Indiens découvrent une pépite d’or à quelques pas de la rivière Making Ground, à 10 kilomètres d’une petite bourgade appelée Longlac. S’ensuit une série de rencontres qui mènent à la création de la Theresa Gold Mines.
C’est ainsi que de 1934 à 1954 plusieurs centaines de Québécois y investissent près de 3 millions de $. Plusieurs retirent leurs économies, vendent leur ferme, leurs terres dans l’espoir enfin de se sortir de la misère.
Au Lac St-Jean où la mine est incorporée, on met sur pied un organisme de financement appelé Valbeaudin. En Beauce, près d’une cinquantaine de cultivateurs et ouvriers troquent la fourche pour le pic et vont s’installer à la Theresa. En Estrie, on crée les Clubs thérèsiens pour financer durablement la mine. Ailleurs au Québec et en Ontario, des hommes d’affaires, des notables, des membres du haut Clergé se concertent pour en faire un succès.
Mais qu’était donc ce projet de la Theresa Gold Mines ? Pourquoi cette soudaine fièvre de l’or? Pourquoi la Beauce ?
C’est dans ce contexte que naissait un partenariat entre Indiens ojibwés, des membres du clergé et des hommes d’affaires du Québec et de l’Ontario. Un projet qui a duré 20 ans et mobilisé des dizaines de travailleurs miniers et leurs familles, appuyés par 2700 investisseurs tous ou à peu près en provenance du Québec. Un projet où se croisent des personnages historiques tels Mgr Joseph Charbonneau, chancelier de l’Université de Montréal, Louis Bisson, le Charles Lindbergh canadien, Charles-Émile Gadbois, le René Angélil de l’époque et même le mythique Père Gédéon sorti du roman de Roger Lemelin, Le crime d’Ovide Plouffe.
Ce projet, c’est la Theresa Gold Mines. Un secret bien gardé.